Sous Louis XIII
La garde du roi se compose de 2 grands corps pour sa sécurité:
-dans l’enceinte des résidences
-dans ses déplacements
Louis XIII souhaitant s’attacher une garde spécifique,
crée en 1622
« la compagnie des mousquetaires à cheval de la garde ordinaire du roi »
en prélevant les éléments dans les chevau-légers de la Garde qui assurait la protection de son père, Henri IV.
(En dotant d'un mousquet les carabins de cette unité )
La première compagnie:
De 1622 à 1629,
les mousquetaires dépendent
du capitaine-lieutenant des chevau-légers,
Charles de Bérard de Montalet , baron d’Alais,
Hercule-Louis de Bérard de Montalet Vestric,
neveu de Charles, lui succède de 1629 à 1632,
date de sa mort des suite d’une blessure à la bataille de Castelnaudary.
Il est remplacé par Jean de Vieilchastel,
seigneur de Montalant, de Saint-Hilaire, de Frety, de Mardilly,
de Savigny et autres lieux, maître d'hôtel de la maison du roi
et gentilhomme de sa chambre,
démissionnaire en octobre 1634,
il est pourvu du gouvernement du duché de Bar.
En 1634,
le roi prend le commandement direct de la compagnie,
en s'octroyant la charge de capitaine.
sous le commandement effectf de:
Jean Arnaud du Peyrer, comte de Troisvilles,
mieux connu sous le nom de comte de Trezville ou Tréville,
-cousin germain par sa mère d'Henri d'Aramitz
et neveu de Charles d'Aramitz,
-cousin au 1er degré d'Athos, par son père.
Il fait partie des intimes du roi ce qui déplaît autant à Richelieu,qu’à Mazarin, qui pour s’en débarrasser dissous la compagnie en 1646.
1648-1653 la fronde,
d'Artagnan resté auprès de la famille royale, sera de ceux qui veilleront à la sécurité du petit roi Louis
( ce qu’il n'oubliera jamais) & assurent les communications très dangereuses entre la reine & Mazarin en exil
En 1657,
Louis XIV reconstitue la compagnie:
Capitaine-lieutenant de 1657 à 1667,
Philippe Julien Mancini Mazarin,
duc de Nevers et de Donzy, chevalier de l’ordre du saint Esprit, gouverneur général du Nivernais, a rarement été présent au corps à la grande déception de son oncle le cardinal Mazarin ,
qui a tant oeuvré pour sa nomination.
Dans les faits, c’est le sous-lieutenant d’Artagnan, qui assure le commandement de la compagnie, ce qui potentiellement aux yeux du roi, aboutira à la charge de capitaine-lieutenant .
Mais le ministre Colbert, qui ne portait pas d’Artagnan dans son cœur, réussi à persuader Philippe Julien de conserver sa charge, malgré son aversion de l’armée, ce qui lui donnait le temps de travailler à persuader Louis XIV que son neveu Edouard-François Colbert serait l’homme idéal à assumer la charge de commandant des 2 compagnies.
Son plan échoue
Charles de Batz Castelmore, comte d'Artagnan,
Capitaine-lieutenant de 1667 à 1673, date de sa mort.
Dans les rôles de la 1ère compagnie des 10 août et 19 novembre 1668 une note constate une forte présence des gascons:
« Le Roy, capitaine, Charles de Castelmore, Sr d'Artagnan, lieutenant, le Sr de la Rivière, sous-lieutenant, le Sr de Jauvelle, enseigne,
le Sr de Maupertuis, cornette » ;
on remarque, parmi les mousquetaires: le Sr de Saint Martin,
le Sr de La Plagne, le Sr de Vignolles, un autre Sr d'Artagnan,
le Sr de Labadie, le Sr de Sainte Colombe, un autre Sr de La Plagne,
le Sr de Lavardac, le Sr des Bordes, etc.,
tous parents, alliés ou compatriotes du capitaine d'Artagnan. »
.En 1660, d’Artagnan accompagne le cortège royal qui se rend à Saint-Jean-de-Luz pour le mariage de Louis XIV avec l’infante Marie-Thérèse.
En 1661, le Roi lui confie la délicate et ingrate mission d’arrêter le surintendant Fouquet, à la sortie du Conseil du Roi, à Nantes,
(le capitaine des Gardes du Corps, le duc de Gesvres,
étant trop proche du futur prisonnier.)
Il sera son geôlier pendant 3 ans
En 1666, il est nommé « capitaine des petits chiens du Roi courant le chevreuil »( il possède une meute fameuse, fort appréciée du roi)
mais se démet dès 1667 de cette charge pour devenir capitaine-lieutenant de la première compagnie des mousquetaires.
Nommé brièvement gouverneur de Lille d’avril à décembre 1672,
il n’a ni l’étoffe ni le goût d’un administrateur.
C’est au siège de Maastricht, le 25 juin 1673, alors qu’il n’est pas de service, qu’en rejoignant malgré tout le groupe d’assaut emmené inconsidérémént par le duc de Monmouth, dont il désapprouvait l'action, qu’il est tué d’un coup de mousquet à la tête devant la porte de Tongres où ses mousquetaires subissaient une contre-attaque sur une demi-lune qu’ils avaient prise la veille…
Louis de Forbin, appelé le bailli de Forbin,
lui succède du 3 juillet 1673, jusqu'en mai 1684, date de sa mort : Précédemment major des gardes du corps du roi,
il fut également lieutenant général des armées du roi.
Louis de Melun, marquis de Maupertuis,
capitaine de cavalerie,
admis aux mousquetaires comme maréchal-des-logis, le 7 novembre 1661, il est successivement cornette, enseigne et sous-lieutenant de la 1re compagnie, mestre de camp en 1674, brigadier des armées du roi en 1678, et capitaine lieutenant de la 1re compagnie de mousquetaires le 13 mai 1684,
Gouverneur de Saint-Quentin en 1686, maréchal de camp en 1693, grand croix de Saint-Louis en 1706,
il donne sa démission de capitaine lieutenant en 1716,
( il meurt le 18 mai 1721).
Joseph de Montesquiou d’Artagnan,
du 18 février 1716 jusqu'en 1729, date de sa mort .
cousin germain de Paul et Charles de Batz de Castelmore,
& de Pierre de Montesquiou d'Artagnan.
Le roi l’appelle chez les mousquetaires en 1668,
En 1673, il combat au côté de Charles de Batz d’Artagnan.
en 1684, le roi lui donne l'agrément de la cornette des mousquetaires avec rang de mestre de camp dans la cavalerie légère,
moyennant 45.000 livres.
le 23 décembre 1702, il est nommé lieutenant général,
et gouverneur de Nîmes.
Il est fait chevalier de l’ordre du saint Esprit en 1724
Il meurt dans ses fonctions en 1729
Louis de Bannes, comte d'Avejean,
capitaine lieutenant de 1729 à 1736
capitaine aux gardes françaises,
il détient la charge de sous-lieutenant de la 1re compagnie
depuis le 1er avril 1716,
il fut aussi lieutenant général des armées du roi.
Pierre-Joseph Chapelle, marquis de Jumilhac,
d’abord sous-lieutenant de la 1re compagnie,
il est nommé capitaine lieutenant de 1738 à 1767
puis lieutenant général et gouverneur de Philippeville.
François de Portalès,
capitaine lieutenant de 1767 à 1776,
date de la suppression du corps des mousquetaires
Chevalier, puis comte de la Chèze, lieutenant de grenadiers aux gardes, il est successivement deuxième cornette de la 1re compagnie de mousquetaires le 10 mai 1741, avec le grade de mestre de camp, brigadier des armées du roi le 20 mars 1747, premier cornette le 5 mai 1750, deuxième enseigne le 8 octobre 1751,
première enseigne le 7 juillet 1754,
deuxième sous-lieutenant le 13 juin 1756,
maréchal de camp le 1er février 1759,
premier sous-lieutenant le 7 octobre de la même année,
et lieutenant général le 25 juillet 1762.
Deuxième compagnie:
Héritier des mousquetaires de Richelieu, Mazarin confie le commandement de ses mousquetaires à:
Gabriel de Rouffignac,
seigneur de Marsac, charge qu’il conserve lors du don de sa compagnie au roi, à l’occasion de son mariage en 1660,
et ce jusqu'au 9 janvier 1665,
Bien qu’assurant les mêmes services que la 1ère (300 hommes),
cette 2ème compagnie sans réellement faire partie de la maison du roi, mais sans être vraiment mise à l’écart demeure distincte tant par la hiérarchie, que par l’effectif( 200 hommes), et la solde,
(la 1ère compagnie coûtait 17577 livres par an,
la seconde 8104 livres….).
En 1665 Edouard-François Colbert, comte de Maulévrier,
prend la tête de la compagnie
chevalier de l’ordre du saint Esprit, lieutenant général de ses armées et gouverneur de Tournai, il est le frère puîné du grand Colbert, qui réussit à persuader le roi de mettre les 2 compagnies sur le même pied :
en hiérarchie, comme en effectif & en solde.
(Le ministre n’obtint pas pour son neveu, la charge de commandant des 2 compagnies, contré par un autre puissant ministre:
le marquis Michel IV Le Tellier, soutien de d’Artagnan,)
Edouard-François Colbert démissionne en 1672.
François, comte de Montberon, comte de Tourvoye,
Sous lieutenant de cette compagnie le 27 janvier 1665, il prend la charge de capitaine lieutenant par provisions du 20 avril 1672,
(bien que de caractère très rude & austère, le roi lui reconnaît des capacités militaires & des aptitudes au commandement)
Chevalier de l’ordre du saint Esprit et lieutenant général de ses armées,
Il démissionne en 1674
Il meurt le 16 mars 1708.
Henri de Hautfaye, marquis de Jauvelle
capitaine lieutenant le 18 mai 1674,
Lieutenant général depuis le 24 août 1688, mestre de camp de cavalerie il est nommé sous-lieutenant de la 2e compagnie,
le 6 mars 1672.
En 1673, au siège de Maastricht, il reprend, à la tête de ses mousquetaires, un étendard que l'ennemi leur avait enlevé dans une sortie.
Il meurt à son poste le 1er juin 1692.
Jean de Garde d’Agoult, marquis de Vins,
capitaine-lieutenant de la 2e compagnie le 1er juin 1692
Mestre de camp de cavalerie, sous-lieutenant de la compagnie depuis le 3 mai 1671, il est nommé brigadier des armées du roi, maréchal de camp, et lieutenant général le 30 mars 1693.
Il démissionne en juin 1716,
Il meurt le 9 février 1732.
Jean de Montboissier-Beaufort-Canillac, comte de Canillac
capitaine lieutenant du 30 juin 1716 au 10 avril 1724, date de sa mort.
Gouverneur des villes et citadelles d'Amiens et de Corbie.
Il est lieutenant général et chevalier de l’ordre du saint Esprit en 1724
La charge de capitaine- lieutenant
reste vacante de 1724 à 1729
Jean de Montboissier-Beaufort-Canillac,
marquis de Montboissier, capitaine lieutenant le 11 avril 1729, démissionne en 1754.
Joseph-Yves-Thibault-Hyacinthe, marquis de la Rivière,
capitaine lieutenant de 1754 à 1766, date de sa démission.
Chevalier de l’ordre du saint Esprit, brigadier des armées du roi, maréchal de camp le 20 février 1734 , puis lieutenant général,
et gouverneur de Bellegarde ,
Il décède en 1781
Philippe-Claude de Montboissier-Beaufort-Canillac,
comte de Montboissier
Il occupe la charge de capitaine lieutenant de 1666 à 1776,
date de la dissolution du corps
chevalier de l’ordre du saint Esprit,
lieutenant général et gouverneur de Bellegarde
Le recrutement de mousquetaires :
L’entrée se faisait par recommandation, il fallait donc appartenir généralement au réseau du capitaine- lieutenant, qui favorisait les recrues issues de son origine géographique :
-les gascons briguaient un enrôlement dans la 1ère compagnie du comte de Tréville, d’un Montesquiou, d’un d’Artagnan
,
- comme l’on recherchait aussi le capitaine le mieux placé auprès du pouvoir, comme le frère du puissant ministre Colbert,
capitaine de la 2ème compagnie.
Selon la qualité du capitaine, l'influence de sa famille, son 'origine géographique, le prestige se recherchait donc dans l’une ou l’autre des compagnies.
père de Henri d'Aramitz, plus connu sous le nom d'Aramis
Armand de Sillègue d’Atos d’Autevielle, dit Athos,
petit-cousin par son père du comte de Tréville,
(mort en duel en 1645)
Isaac de Porthau, dit Porthos
Paul Batz de Castelmore, frère aîné de d’Artagnan ,mousquetaire sous Tréville. En récompense de ses services, Paul reçoit du roi, une enseigne, puis la lieutenance aux gardes françaises, pour en devenir le capitaine.Faisant preuve d'une témérité folle, il participe à un grand nombre de campagnes:
sièges de Corbie,de Hesdin; combat dans le Piémont, à Casal, il est blessé à la tête & aux bras, à Turin, il a une jambe brisée par une mousquetade. Il repart néanmoins pour la campagne de Flandres, où il participe aux sièges de Gravelines, Courtrai & Arras.
En 1646, Mazarin licencie la compagnie des mousquetaires, Paul rentre alors définitivement au pays, couvert de gloires ....et de blessures.
Homme avisé, bienveillant & généraeux envers la population, il reçoit de Louis XIV, la gouvernance du Fort de brégançon, en 1665, puis celle de la cité forifiée de Navarenx, en Béarn, charge qu'il assure jusqu'à sa mort en 1704.
cousin germain de Paul & Charles de Batz,
& de Joseph de Montesquiou
Jean Charles de Cauzé de Nazelle,
auteur de « Mémoires du temps de Louis XIV »
François de Montlezun de Besmaux,
Maréchal de camps, capitaine des gardes de Mazarin,
puis gouverneur de la bastille jusqu’au 17 décembre 1697,
date de sa mort.
Gatien de Courtilz, sieur de Sandras,
engagé dans les mousquetaires pendant 18 ans, il quitte l’armée pour vivre de sa plume en abordant des domaines variés ; auteur fécond, pamphlétaire,son imprudence lui vaudra un séjour de quelques années à la Bastille, il est notamment l’auteur des" mémoires (apogryphes & contestables) de Monsieur d'Artagnan",
son capitaine
Benigne Dauvergne de Saint Mars,
A 24 ans , il entre aux mousquetaire à la 1ère compagnie
Brigadier à 34 ans, il est maréchal des logis à 38 ans.
En décembre 1664, sur recommandation de d’Artagnan, il est nommé par Louvois gouverneur de Pignerol, geôlier de célèbres prisonniers : Fouquet, Lauzun, & du « masque de fer »,
Il est successivement gouverneur d’Exilles en 1681,
des iles du Lérins & du golfe de Cannes en 1687,
et de la Bastille en 1698, jusqu’à sa mort en 1708
le frêle duc Louis de Rouvroy de Saint Simon,
Il entre chez les mousquetaires, en 1691, à l’âge de 16 ans…,
Chef de bataillon en 1692,il participe au siège de Namur,
puis en 1693 à la bataille de Neerwinden.
Au décès de son père la même année, les responsabilités militaires passent dorénavant au second plan face à la charge du duché-prairie.
En acquérant le Royal Carabinier, en 1697,il devient mestre de camp,
et participe à l’expédition d’Alsace.
Mais monsieur le Duc, supporte mal l'obligation de passer 2 mois par an dans son régiment, d’autant que par la réforme du Royal Carabinier,
il n’est plus que mestre de camp à la suite, sous les ordres d’un simple gentilhomme, c’est insupportable!
Le comble, en 1702, le comte d’Ayen, futur duc de Noailles,
ayant moins d’ancienneté que lui, est promu au grade supérieur.
C’en est trop, s'estimant « bon serviteur du Roi, ayant commandé avec application et réputation » c’est une injustice flagrante à ses yeux,
il quitte l’armée pour devenir un courtisan assidu à Versailles,
Louis XIV lui tiendra longtemps rigueur de sa défection,
mais on ne touche pas aux privilèges des grands.
Oublions ce mousquetaire, dont les seuls exploits guerriers se limitent a son assiduité auprès des princes, généraux & maréchaux.
Il se montrera plus redoutable avec sa plume, qu’avec une épée
source: le net, les mousqueatires du roi de Julien Wilmart,
d'Artagnan de Odile Bordaz
Syndicat d'Initiative Intercommunal des Portes du Pays d'Othe - 2 rue Laurent Lesseré - 10190 ESTISSAC - Tél : 03 25 40 42 42
réalisation OvOtix - motorisation Clé de Site
la rivière Ancre
Bercenay en Othe