LES VITRAUX DE L’ÉGLISE SAINT-JACQUES LE MAJEUR DE BUCEY
mémoire de Monsieur Robert Poisson
Déposés en avril, restaurés par l’entreprise de
Monsieur DEFERT, à Auxerre,
les vitraux du choeur de l’église ont repris leur place fin août 2013.
Ces travaux ont été réalisés par la commune à l'initiative
de l' A.S.P.B.O.
et entièrement financés par cette association du patrimoine.
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Charles FICHOT
auteur de la
Statistique Monumentale
du département de l’Aube - édition 1888
Lorsque Charles FICHOT
entreprend la description du bâtiment à la fin des années 1880, il note que
« le sanctuaire est éclairé par deux baies ogivales, sans meneaux ni verrière". Il doit être fort sombre car
« l’autel est surmonté d’un ensemble en bois à deux colonnes ioniques, appuyées sur les côtés par deux pilastres, le tout portant une corniche en demi cercle engagé dans les nervures de la voûte."
Ce retable contient une peinture représentant
" le martyre de saint Jacques le mineur,
assommé à coups de pilon par deux bourreaux »
(Aujourd’hui en face de l’autel de la vierge, dans le transept nord) Le meuble imposant,en contre-jour ;
opacifiait sans doute l’abside .
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Le transept, quant à lui, était largement éclairé
« par quatre fenêtres dont deux seulement sont encore garnies de quelques restes d’anciennes verrières» (à part ces quelques décimètres carrés de verre très assombris par le temps, en haut de l’ogive la plus proche du choeur,
il n’en reste rien)
Il faudra attendre 1891 -
et c’est bien entendu pour cette raison que Fichot n’en parle pas - pour que le choeur soit éclairé par les trois grandes fenêtres à meneaux, sans doute réalisées pour accueillir les trois vitraux que nous connaissons.
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. L’église négligée pendant plus d’un siècle a été l’objet de l’attention des différents
conseils municipaux depuis 1985.
Des sommes importantes ont été portées au budget communal dont ont bénéficié :
la toiture, la flèche, les voûtes du choeur et le clocheton avec son carillon et toit chinois.
(1) Marie-Joseph Emmanuel CHAMPIGNEULLE
maître verrier -1860-1942- Bar le Duc
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- 1891 : pose des trois grands vitraux de l’abside, représentatifs de la fin du XIXème .
Ils sont signés M.Emmanuel (1)
Les familles MARÉCHAL ET CHAMPIGNEULLE étaient associées à Metz depuis 1868 au sein de la maison qui porte leur nom.
En 1872, quand Metz devient allemande après la victoire de la Prusse, elle se replie sur Bar-le-Duc.
Dans la famille Champigneulle, avec son frère Louis-Charles-Marie, fondateur d'une importante succursale à Paris, Marie-Joseph, le cadet, produira sa grande oeuvre :
les 21 vitraux de l’église
Saint-Pierre de Bouvines
qui commémorent la victoire de
Philippe-Auguste en 1214
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Les trois verrières de Bucey-en-Othe sont représentatives de la peinture dite «académique»
qualifiée par dérision « art pompier » -
illustrée en particulier par Bouguereau et Cabanel, ses contemporains.
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