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Sommaire:

 

Estissac: diaporamas &  points remarquables

 Etre paysan après 1940-témoignages

Le musée de la mémoire paysanne

La papeterie

L'église de Thuisy

Les seigneurs de Saint Liébault

La lignée des seigneurs de Saint- Liébaut puis d'Estissac

Le chancelier Séguier

Antoine Pailhès:général baron du 1er empire enterré à Estissac

La fonction de maire du XIIème siécle à nos jours

La liste des maires de 1790 à nos jours

La liste des conseillers ( généraux) départementaux du canton d'Estissac

Les origines du nom des rues d'Estissac

Les écoles

Le jumelage Anzegem-Estissac

La notice de Estissac & Thuisy par Bruley-Mosle édition 1911

 

 

 

Estissac en photos

cliquez ici

 

 

 

 

 

 

 

Estissac est un chef-lieu de canton de l’arrondissement de Troyes,

Cette petite ville se situe à 22 km de Troyes

et à 43 km de Sens sur la route départementale 660,

parallèle de l'autoroute A 5

(échangeur à Torvilliers à 12 km et à Vulaines à 16 km).

dans une nature verdoyante et vallonnée.

Le bourg construit à une altitude de 137 m est traversé

par 3 rivières de première catégorie :

la Vanne et ses deux affluents : l’Ancre et le Bétrot.

 

Historique

Habité depuis la plus haute antiquité,

( des fouilles archéologiques entreprises en 1991 ont mises notamment à jour

une nécropole celtique  du IIIème siècle avant notre ère )

Successivement dénommé:

Sanctus Lebaudus - 1189

Sanctus Leobaudus - 1203

Sanctus Liebaudus - 1222

Sancrus Leobaldus 1225

Saint Liébault -1328

Saint Liébaut - 1419

Saint Lyébaut - 1560

le village de  St Liébault  fut rebaptisé en 1758: Estissac,

par la volonté du Duc de la Rochefoucault , seigneur des lieux, 

en souvenir d’une terre qu’il possédait en Périgord

Il prend officiellemnt le nom de

Val libre le 20 brumaire an II ( 10 novembre 1793).

qui ne semble pas pas avoir été suivi d'effet,

les habitants préferant  l'appeler Liébault sur Vanne

pour redevenir Estissac après la révolution

 

 

 Tourisme

Estissac possède une architecture  riche:

la halle du XVII ° Siècle en poutres apparentes,

l’Eglise du XVIII ° Siècle,

l’Hôtel de Ville du XIXème

le lavoir et des rue bonnetières du XIX ° siècle,

la grille monumentale de la place Caroline,

le moulin d’Eguebaude et sa façade à colombage,

la recette rue de La Rochefoucauld,

 Le musée de la mémoire paysanne,

(rassemblant du  matériel agricole,

d’anciens outils de bourrelier, de charrons, de maréchal ferrand,

est ouvert gratuitementà la visite guidée, sur rendez-vous)

 

Estissac diaporama 142022 cliquez ici

 

 

Les quatre saisons -121016 cliquez ici

 

Automne sur la belle allée 124017 diaporama 

 

Hiver blanc à Estissac-142021 cliquez ici

 

 

les oiseaux de notre région 147001 cliquez ici

 

Etre paysan

dans les années après la guerre 40

reportages 1-2-3

 

reportage 1

Issu d’une famille du terroir de Faux-Villecerf, André a connu le monde agricole de l’intérieur, sa mère & son oncle ayant hérité d’un petit bien paternel  n’excédant pas chacun 20 ha, avec un seul cheval pour les deux explotations.

Il se souvient du programme immuable d’une journée :

le café vite avalé popur soigner en priorité les bêtes :

-Donner « la botte » aux vaches et,

le fourrage & le picotin d’avoine (*)au cheval,  

avant de partir aux champs

-La première  traite manuelle

-Le nettoyage régulier de l’étable & des écuries

Et seulement après prendre un  petit déjeuner tenant au corps.

L’homme partait aux champs pendant que la femme "donnait "au cochon, nourrissait la chèvre,  la basse cour : poules, canards, oies, lapins, surveillait les couvées, levait les œufs, puis tenait le ménage jusqu’à la traite du soir ; dans certaines fermes, elle  préparait & cuisait le pain pour la semaine dans le four familial.

Sur les terres enrichies  avec le fumier & un complément d’engrais répandu à la volée, on cultivait alors, le seigle, l’avoine, le blé, l’orge,

la betterave fourragère, la luzerne & le sainfoin, la pomme de terre.

 

La fenaison, la moisson, la moissonneuse lieuse, les gerbes, le battage, les sacs de 100kg porté à dos d’homme, le binage des betteraves, requéraient l’emprunt de chevaux , &  toutes les énergies de la famille, complétée par l’embauche de saisonniers.

Passé les labours et les semailles, la vie paysanne, prenait un rythme « plus paisible », avec l’entretien des outils, la coupe de bois,

le tri des grains pour la semence, l’abattage du cochon : le boudin,

les pâtés, les conserves, les salaisons, le fumage.   

André se souvient

-des noms donnés aux chevaux :

bergère, coquette, marquis, bijou, charmant....

-les commandements à la voix,

confirmés par une main légère sur les rênes,

 -les différents harnachements de cuir, le rôle du bourrelier

& du maréchal ferrant , (il y avait pratiquement une forge par village)

Il se souvient des animaux de compagnie,

les chiens de garde & de chasse, les chats

Il se  souvient des rares divertissements :le dimanche, après les soins des animaux, la messe dominicale,  le « carton » pour l’homme de 14h00 à 17h00, la couture pour les femmes, les visites, les fêtes de village, la sainte Catherine, la saint Eloi, la fête des moissons

et les réunions de famille à ces occasions, la chasse pour beaucoup, les veillées d’hiver au coin du feu  avec les voisins.

Il se souvient du porte à porte des commerces ambulants :

le boulanger, l’épiciers , le boucher,

le marchand de vêtements & de mercerie,…

Il se souvient qu’en 1950 le village comptait 20 agriculteurs, …

il n’en a plus que 6 aujourd’hui.

(A ce jour, la profession se compose à  25% d’exploitants de plus de 60 ans, de 57% d’agriculteurs entre 40 & 50 ans, alors que les moins de 40 ans ne représentent que 17%

Bien qu’ayant changé de profession après ses 28 mois de services militaires, André n’a rien oublié de sa jeunesse,  car c’est à lui que nous devons la création du musée de la mémoire paysanne, implanté à sa création dans une ferme de Thuisy regroupant  un panel incroyable d’outils & d’objets usuels d’autrefois( avant 1960).

Depuis les années 2000, ce musée a été transféré dans les anciennes usines Bruley, aujourd’hui  foyer de vie Kerglas,  ne conservant,

faute de place, que les souvenirs les moins volumineux.

Visite guidée gratuite  sur rendez-vous

 

(*) qui n’a pas vu dans sa prime jeunesse le casque lourd d’un poilu servant de mesure           

 

reportage 2

Bernard Morin

Issu d’une lignée de paysans, Bernard Morin se souvient des propriétés agricoles consacrées à la polyculture & aux animaux.

Le blé, l’orge, l’avoine, le colza, le maïs,

le battage au fléau, puis le trieur pour constituer le stock de semences, le reste de la récolte vendu en sacs aux marchands de blés

qu’ils entreposaient dans de vastes hangars.

Le rebus, les graines déclassées, étant réservées à  la basse cour.

Pour les animaux, les prairies artificielles : luzerne, sainfoin, complétée par la production de la betterave fourragère,( coupée en rondelles  avec le coupe racines, auxquelles ont ajoutait de la menue paille,

elle constituait  une variation de l’alimentation.)

L’élevage de 7 à 8 vaches dont 5/6 laitières qu’il menait & gardait au pré, entre la traite mécanique du matin & celle du soir,

et ce d’avril à septembre.

Quelques 120  moutons  confiés à la garde d’un berger jusqu’en 1950.

Les cochons, leur nourrissage à l’aide notamment de pommes de terre cuites dans un grand chaudron.

La basse cour, les poules, les canards, les oies.

Le potager familial

Travaillant avec les parents, dans une famille où l’on respectait le jour du Seigneur, on ne parlait pas de rémunérations, mais seulement « d’une petite pièce » pour la vie de garçon

du samedi  soir & du dimanche.

Parmi les fêtes offertes d’alors :

 Celles de Thuisy ( de  la violette & du village) , et d’Estissac,

et la fin de moisson( le chien),

 la foire de la sainte Catherine, où le père vendait les porcs, les lapins, et par rotation  l’un des 3 chevaux dressés, pour un reprendre un jeune à débourrer. On en profitait également pour se rhabiller, et acquérir quelque matériel.

 La saint Eloi : à cette occasion, chaque année était constitué un comité de 3 membres : un paysan, un commerçant, un artisan, qui se chargeaient de collecter les fonds parmi les habitants pour offrir dans les cafés, le vin chaud & la brioche, et un bal.

Sur l’exploitation familiale de 70 ha, le gamin Bernard a connu le premier tracteur : un Fordson à roues métalliques,

l’utilisation de 3 chevaux de trait pour l’épandage du fumier

(Le travail avec les animaux évitant de défoncer les terres) ;

le binage manuel des betteraves.

Le travail de la terre se réalisait en plusieurs opérations :

l’épandage d’un engrais de fond, du fumier, le labour,

le rouleau casseur de mottes, le hersage, le semis & le roulage,

suivis  au printemps d’un apport d’azote en cristaux

répandu au pas du semeur.

Quand les mouches se faisaient agressives, les enfants conduisant les chevaux étaient invités à fumer  pour soulager

Papillon, Gentil & Bayard, entre autres.

De l’école primaire, Bernard, se souvient notamment de la distribution, par l’instituteur, de tickets donnant accès, à tour de rôle,

aux bains douche.

 

  La formation agricole, dans l’hiver 1950-51, (annexe du lycée de garçons de Troyes), qui  ne lui a guère apporté le petit plus attendu.

Un « commis » travaillait à demeure sur la ferme.

A la moisson, la moissonneuse-lieuse remisée pour l’année suivante,les gerbes dressées en faisceaux, faute de place sous la grange,

avait lieu un premier battage sur le champs, le tracteur assurant la force motrice, deux autres battages à la ferme étaient encore nécessaires pour dépiquer les céréales.Ce qui requérait  l’embauche de saisonniers & l’entraide des confrères, en toute réciprocité.

Des travaux de sueurs & de poussières : le déstockage et le déficelage des gerbes pour  alimenter une machine vorace & bruyante,

le dégagement de la paille & de la menue-paille,

la mise en sacs de 100kg au sortir des  tamis,

leur transport à dos d’homme.

Des repas copieux,

et des gosiers à rafraichir tout au long de la journée.

La première moissonneuse batteuse acquise en CUMA remplacée par une Massey Fergusson, en 1951,

la mise en sac se faisant sur  la machine.

1958 la fin du service militaire de 28 mois en Tunisie,

1960  le mariage avec Arlette  & l’acquisition d’une petite ferme

de 30 ha grâce à un emprunt raisonnable.

1961 en reprenant les 70ha de l’exploitation familiale,

Bernard se retrouve à la tête d’un bien de 100 ha  qu’il travaille exclusivement avec du  matériel motorisé.

L’arrêt des vaches, mais un cheptel de bœufs à l’engraissement

L’exploitation ne produit plus que 50% de semences,

ayant recours de plus en plus à la coopérative agricole.

En 1961 la production en blé est estimée

à 45 quintaux au plus à l’hectare.

1965 l’achat d’une troisième moissonneuse batteuse,

la Massey Fergusson  avec cabine & trémie !

( le transvasement des grains pouvant se réaliser sans arrêt dans une benne tractée roulant en parallèle )

Une quatrième, une New Holland, acquise en co-propriété avec son beau-frère, monsieur Mosdier, l’emmènera jusqu’à la retraite

Grâce à deux remembrements, la propriété morcelée en 57 parcelles, passe successivement à 10, puis à 7 lots, dont un de 40ha.

Si  au siècle passé le paysan est resté maître chez lui,

il a senti progressivement le poids des coopératives et de la politique européenne le poussant à augmenter les rendements :

par  l’extension  de la superficie des terres prise sur les bois,

et par l’utilisation croissante d’engrais & de traitement des maladies,

...et le suroutillage

Après une vie de labeur, Bernard aura connu, le travail avec les chevaux, les tracteurs : le Fordson déjà cité, puis un Ford,

un mac Cormick, un Farmall, un Someca, un Deutz, un Renault,

leur puissance passant de 30 à 120cv

1995: l’heure de la retraite, la propriété non reprise,

les terres sont mises en location, les cultures dominantes restant :

le blé, l’orge, le petit pois & le colza

 

 

 

                                            reportage 3

                             Jean-Marie & Françoise Carton

             cc

 

Dans la grande lignée paysanne du Nord, c’est vers 1928

que les 5 frères d’une fratrie de 16 enfants, à la recherche de terres à exploiter, s’établirent en fermage à Saint Benoist sur Seine à la ferme de Mont Bel Air.« les 5 sans femmes », comme on les appelait,  remettent en polyculture  les quelques 120 ha  de la propriété, à l’aide d’une dizaine de chevaux. 

Comme dans toutes les  exploitations, vaches laitières & animaux de la basse cour peuplent la ferme ; animaux pour lesquels il faut organiser les corvées d’eau à la Seine quand le puits faisait défaut.

Vers 1935, Maurice Carton, le père de Jean-Marie prend un fermage

40 ha sur le hameau de Bourg de Partie ,

(commune de Neuville sur Vanne).

Les pommiers et les ruches à  miel complètent le revenu.

La traite des vaches à la main, le lave linge à la force des bras,

c                          

                         ( L’électricité n’arrivera qu’après la guerre)

                        La fabrication du beurre « Maurice Carton »

 

-                          

L’élevage des cochons, tués & conditionnés à la ferme, et revendus aux  particuliers,

La glanée, l’élevage des lapins & autres petits travaux  revenaient aux enfants, leur assurant une « petite pièce » pour leurs menus plaisirs.

( des lapins que les enfants livraient en bicyclette, profitant du circuit de livraison du beurre.)

 

Pour la culture de la betterave, le désempierrage manuel de cette terre de glaise & de silex qui malmenait le matériel.

L’achat en CUMA d’un matériel de tri de la semence

Le blé porté au moulin d’Ayguebaude(*)  pour la production de farine assurant les besoins familiaux

Le four à pain.

Le paysan avait coutume de dire : 

" 100kg de blé donnent 100kg de pain:"le meunier se paie avec le son, le boulanger avec l’ajout de l’eau "

                            1945 le premier tracteur, un Farmall,

-                           

la première moissonneuse tractée, les chevaux assurant l’épandage du fumier; le binage manuel des betteraves, et les menus travaux.

 En 1958, le temps redouté du service militaire, retardé par  des  réformes successives pour finalement être affecté en Allemagne, prélude  au départ en  Algérie.

 1962 retour à la vie civile, avec le soulagement et la joie de retrouver Françoise sa promise ; les bals de la sainte Catherine, des pompiers, de la saint Eloi, les dimanches  sacrés, la messe, les petites sorties,

les réunions familiales .

 1964 le jeune couple prend une terre en fermage d’une quarantaine hectares  à Estissac,

                (dont le  bailleur n’est autre que les CARTONnages Prin,

                                           cela ne s’invente pas)

Françoise et Jean-Marie égrainent leurs souvenirs :

-Les vaches, le lait collecté par la laiterie troyenne, la première trayeuse électrique en 1965,

                      le tracteur Someca d’une quarantaine de chevaux.

-                        

-la formation en continue organisée par la chambre d’agriculture

-les  parcelles  réservées aux essais de variétés sous contrôle des semenciers

-de l’acquisition, enfin, en 1970, de 60ha complétés en 1971

par les 40 ha de la propriété paternelle.

-de la culture du blé, de l’orge, de l’avoine, du colza,

des betteraves à sucre

-de l’achat en 1972, d’une moissonneuse batteuse à trémie

en association avec d’autres paysans.

-  pour l’entretien du matériel,

le recours au maréchal ferrant (René & Maurice Fievez),

et aux mécanos agricoles ( Lasnier, Pffifferling).

- des  journées bien remplies pour le travail de la terre et les soins donnés aux bêtes,

-de l’entraide entre paysans dans les moments forts.

En 1976 « l’arrêt » des vaches  au profit de l’élevage de 130 moutons pour l’agnelage & la prime à la brebis

( la laine ne payant pas le tondeur)

De toute cette vie de labeur, Françoise et Jean-Marie, toujours maîtres chez eux, tiennent à souligner les bienfaits de l’Union Européenne qui leur assura les débouchés  de leur production.

1998 la retraite, et la reprise de l’exploitation par le fils Jean-Luc,

expert agricole de formation,

la création de la société« Earl Carton de saint Liébaut » ,

l’extension de la superficie exploitable, consacrée à la culture du blé, colza, maïs, orge, tournesol, pois, et la betterave sucrière.

( *)aujourd’hui chambre d’hôtes & pisciculture & produits du terroir

 

le musée ,

cliquez ici 1460060

 

Estissac

La papeterie, "la papette"  en 1904 & après l'incendie de 1909

 

« On aperçoit encore deux meules qui servaient à écraser la matière première pour faire le papier

(fibres végétales ou vieux chiffons ... )

je crois voir le mur de brique qui devait abriter la chaudière dont la cheminée est restée un moment debout ;

au vu des destructions l'incendie devait provenir de cet endroit.

Je suppose la prise de vue faite côté chemin,

le long de l'Ancre avant le pont »

Texte & cartes postales aimablement communiqués

par Alain Gatouillat

le diaporama ici

Il y a cent ans

Gaston Vernier, sur le front, pensait à la foire de la sainte Catherine

avec l'aimable autorisation de Chantal Vernier-Lédé sa petite fille

estissac

 

 

estissac

L'église de Thuisy

d'après  la communication de Jacques COUSIN

 

 

estissac

 

      "..L'église de Thuisy, placée sous le vocable de saint Loup, a été l'une des plus belles églises de notre région, avec des caractéristiques bien champenoises.

      Datée du XIIème siècle, elle ne se composait que d'une nef,

comme toute les églisesde cette époque,

(comme l'église  saint Martin de Neuville sur Vanne entre autres ),

et ce ,pendant deux siècles .

      Au XIVème siècle, elle rentre dans le giron de la paroisse de saint Liébault

( aujourd'huin Estissac )désormais tenue d'en assurer son entretien.

Le XVIèmesiècle favorise les constructions, les extensions,

les aménagements de nos église:

      Ainsi, à Thuisy, un choeur de dimensions importantes complète la nef aux voûtes nervurées en étoiles  caractéristiques et de notre région,

et de ce siècle

      (en témoignent: la date de 1539 figurant sur la clé de voûte de la partie nord

  et la date 1553 incrite sur un doubleau de choeur).

       Le choeur et le transept plus haut que la nef, sont voûtés sur croisés d'ogives,

et chaque clé porte un motif sculpté

(voir sur l'appareillage central l'écu de France avec les armes d'Henri II et du dauphin ).

       Les baies du chevet de style renaissance constituaient un véritable réseau de fenêtres

 

         1859 installation de la toile du retable

peinte par Hugot

                 " le fléau de Dieu appréhendé par saint Loup"

        Les fermes sont en encore visibles en 1888,

comme l'atteste Ficho,

        1893: installation des trois cloches," Fernande" -" Alexandrine" -" Eugénie" coulées en 1891 

donatrice: Anna Lagoguey-Dumanchin

 

estissac

 

         1893 la nef est plafonnée

        1930 installation de l'horloge - donation Lagoguey- (voir article ci-dessous)

estissac

estissac

Texte de André Lambrecht

" Je suis née dans la très réputée maison

UNGERER à Strasbourg par la grâce

d'un legs de 13500Fr ( 2060€)

de Madame Anna Lagoguey-Dumanchin.

Je fus adoptée par le village de Thuisy où l'on m'avait réservé un endroit élévé pour que je puisse voir & être vue afin d'apporter mes services.

Installée en 1930, j'ai assuré ma mission en rythmant

la vie des habitants

,jours & nuits, 7 jours sur 7,

quarts d'heures par quarts d'heures,

et donné moult fois le signal des sonneries des cloches à l'occasion des offices religieux.

Je suis l'horloge à 3 cadrans, reliès à des tringles de transmissions, des rouages & des coussinets de bronze, des leviers en acier trempé et  des câbles de renvois de 15 mètres, tendus par des poids de fonte assurant mon bon fonctionnement, nécessitant le remontage manuel hebdomadaire

et des visites de contrôles,

( notamment des trois corps de rouages  réunis sur un même chassis pour une facilité d'entretien.)

Mon balancier de 1.50 mètre pesant 19.200 Kg

permet de corriger l'avance ou le retard du cadran

Abandonnée depuis de nombreuses années,

ayant pour seule compagnie:

les araignées , les chauve souris & les chouettes,mon espoir renaît avec les soins experts de Alain Hordé, qui ma fait subir un minitieux lifting;

et peut-être qu'un jour, à défaut de retrouver ma place première,je pourrai être exposée

dans un lieu accessibleà tous.."

      

1969 - le clocher charpenté , au droit de la 2ème travée, est déposé

       1981 l'église est désaffectée

 Les vitraux du XVII & XXème siècles sont entreposés

dans l'annexe du trésor de la cathédrale de Troyes

estissac estissac
estissac estissac

 

L'horloge , le haut relief " la dormition de la Vierge

&  la statue de saint Loup

sont visibles à l'église saint Liébault d'Estissac

 

 

Les seigneurs de Saint-Liébault

essai d'après Monsieur  Bruley Mosle & le net

Le village :

Le site, marécageux au niveau des 3 rivières, incitait à bâtir sur les hauteurs. Le village lui-même n’est cependant mentionné sur la liste des pays habités qu’à partir de l’an mil et dépendait de la prévôté de Villemor, sous la juridiction du bailli de Troyes.

 

Liste des seigneurs ayant possédé des domaines

sur Saint-Liébault & Thuisy

concédés par leurs suzerains, les comtes de Champagne,

En 1154

la dame Elie de Villemaur

De 1222 à 1270

Robert de Boisseilles

Milet de Bucey, de ce qu’il tient de son épouse

Dame Marie de Prunnoy

Guillaume Puttemonnoie,

pour« la maison forte, toute la justice & les hommes »

Dame Isabelle de Machy, qu’elle tient de son mari feu

Guillaume Puttemonoie

Pierre Puttemonnoie, de ce qu’il tient de son frère Hugo

le sieur Hugo de Montfuel

Damoiselle Marguerite de Thuisy

Damoiselle Alix , fille du sieur Pierre de Corjuraines

le sieur Hue de Puttemonnoie, chevalier,

pour«  sa maison de Saint-Liébaut & des hommes,

de la justice & péage »

La dame de Saint-Liébaut de ce qu’elle tient de Simon de Thuisy,

pour « sa maison, l’enceinte close, les fossés, & l’entretien » 

 

1278-1360

Les différents vassaux rendent hommage aux rois, possesseurs de la châtellenie de Villemaur : Philippe IV le Bel, Louis X le Hutin, Philippe V le long, ses fils ; de Philippe VI de Valois, neveu de Philippe le Bel

 

A partir de 1360

Jean d’Ancey, chevalier, pour « sa maison close de fossés,

l’enceinte close, le moulin neuf, et la rivière dessus,

plusieurs hommes de remanance ( obligés à résidence perpétuelle), de main-morte ( droits sur les biens de son vassal mort),

taillables haut & bas »

Robert d’Anglure, par contre échange

du seigneur Baudon & sa dame Béatrix

 

Nicolas de Fontenay, écuyer, bailli de Troyes, pour les terres acquises en 1370 à Robert d’Anglure

-une maison forte & enceinte, aux moyens de défense renforcés, suffisamment approvisionnée en munitions et nourriture sur les instructions du roi Charles V le sage, car pendant cette guerre de cent ans, les anglais menacent la Champagne et la Bourgogne

- le jardin de la fontaine; le fief des grand & petit Loigny,

hommes & femmes de corps de serve & de main-morte,

taillable haut & bas, la justice , le péage

Deux filles naissent de son mariage, Marguerite & Jeanne

 

Jean de Courcelles, panetier, échanson,gruyer,

(officier  des eaux et forêts, chargé de juger en première instance les délits commis dans les bois ou sur les rivières dont il a la garde).

chambellan & conseiller du duc de Bourgogne,

(puis conseiller & chambellan du roi Charles VI,

commissaire & réformateur général du royaume.)

Epoux de Marguerite de Fontenay, il hérite pour moitié de la seigneurie de Saint-Liébaut & acquiert bientôt l’autre moitié indivise à Guillaumes de Boves, époux de Jeanne de Fontenay)

Sa propriété comprend désormais :

-le château & ses dépendances,

les moulins banaux de Saint-Liébaut & Chennegy,

- des terres sur Saint-Liébaut , Thuisy & Loigny

-tous les hommes & femmes , taillables à volonté, de main-morte,

de formariage( ils ne peuvent se marier hors du domaine sans l’autorisation du seigneur et paiement d’un droit),

- les droits de haute, moyenne & basse justice

 

Anecdotes :

Sous Charles VI, le poisson des rivières & canaux ,bon & abondant, est déjà renommé et digne des tables royales

 

Sous Charles VII, le château assiégé et pris par Barbazan,

capitaine français, est remis, pour le roi, à Jean de Chaumont,

capitaine bourguignon !, à la tête d'une troupe de pillards, qui dévastent et rançonnent le pays alentour.

Menacé de représailles par le bailli royal de Troyes, 

il n'abandonne le château partiellement démoli que dans l'hiver 1431-1432. Audinot de Dijon & Jean de Mesgrigny

sont alors chargé de veiller à sa démolition

 

Les seigneurs ayant possédé des fiefs

sur Saint-Liébault & Thuisy -suite

 

Marguerite, veuve de Jean de Courcelles, obtient en 1440 , l'autorisation de Charles VII, de reconstruire le château dans ces termes  « congé & licence de clore, fortifier & remparer le château de Saint-Liébaut démoli en 1432, d'y faire fossés, patis,( friches où l'on fait paître le bétail) barrières, barbacanes, boulevards, ponts levis, portes &toutes choses qui à places fortes doit appartenir »

 

Ses descendants, l'occupent assez paisiblement :

Pierre, Philippe de Courcelles, puis

Edme de Courcelles, époux de Françoise Isoré, ménage sans enfant, l'héritage est recueili par des collatéraux :

Charles de Serpens, François du Moutier, Pierre de Fervac,

Préjent Lucas

 

La famille des Montmorency pour partie des terres

-Anne de Montmorency, 1493-1567,connétable,

acquiert les parts de

François du Moutier, Pierre de Fervac, Préjent Lucas

 

le château dévasté pendant les guerres de religion

En 1589 le château est attaqué par de Bossancourt de l'union de la sainte Ligue, mais faute d'entente avec celle-ci,

le château est repris par les royaux.

 

En 1590 , défendu par le sieur de Montgueux & Moret de Saint Liébaut, le château est attaqué par Olivier de la Rouëre, le bailli de la Ligue:

    la garnison, femmes & enfants réfugiés, sont passés au fil de l'épée.

            La terre de Saint Liébaut est remise au capitaine Lachâtre,

        chef de la garnison de Villemaur, pour lui tenir lieu de solde

             Pillé et rançonné  par la soldatesques amie & ennemie,

                                          le pays, est exsangue

 

 

1592 Charles de Montmorency, amiral de France, demande à rentrer en possession de sa terre pour les 7/8èmes (*)et décrit l'état du château en ces termes « il y avait au dict Saint-Liébaut, un chatel revêtu de plusieurs bâtiments, tours, ponts levis, clos de murailles & fossés,  une basse cour & colombier de pierre avec tout le pourpris ( enceinte close), jardins & circuit du dict chatel, situé joignant la rivière, qui furent ruinés, démolis & brûlez la dicte année 1590 ; depuis laquelle nous avons faict rebastir,les murailles, tours & ponts levis, avec certains bâtiments & granges dedans l'enclos des dictes murailles »

(*) et madame de la Guiche pour 1/8ème

 

1621 le château ,qui ne se trouve plus sur une frontière,

est détruit sur décision royale

 

Les seigneurs ayant possédé des fiefs sur Saint-Liébault & Thuisy -suite

 

 

En 1613 : Henri II de Bourbon, prince de Condé, par sa femme , princesse de Montmorency & par don de Charles de Montmorency

 

 

1615 Jacques Vignier , conseiller du roi, sieur des Riceys acquiert les terre de Villemaur et de Saint-Liébaut et fait construire un château de style Louis XIII :

«de briques et de pierres de Tonnerre,(sculptées en grande partie), d'une couverture d'ardoises, faîtes , pointes, arêtes & canaux de plomb ouvragés, toute la maison fermée de ponts levis, de grands fossés plein d'eau alevinés de truites & bons poissons ; à l'occident, un jardin potager, au septentrion, un parc de 50 arpents et canaux d'eau, à l'orient d'un petit étang d'un arpent( 50 ares) »,

il est habité en 1630

 

 

1633 au décès de son père,

Claude Vignier devient le propriétaire de la baronnie de Villemaur et de la seignerie de Saint-Liébaut :

mauvais seigneur,ayant les plus grands torts avec sa femme, joueur, dissipateur, chicanier, dur, rapace envers les habitants, sa conduite le mène à la ruine. Poursuivi pour dettes, ses domaines sont saisis et vendus le11 avril 1647 à

 

Pierre Séguier, (1588-1672)chancelier de France sous Louis XIII

( chef suprême de la justice, il préside le conseil en l'absence du roi),

sa charge ne sera plus qu'honorifique sous le règne de Louis XIV

Par lettres patentes de juillet 1650, signées de Louis XIV, il obtient l'érection de la baronnie de Villemaur & seigneurie de Saint-Liébaut en duché prairie non hériditaire (*) ( c'est tout à la fois : un office de la couronne, un fief de dignité et une justice seigneuriale de premier ordre )

(*)titre qui ne peut être transmis qu'à un héritier mâle, Pierre Séguier n'ayant eu que 2 filles de son épouse Madeleine Fabry

Par lettres patentes d' août 1665, il obtient la réunification des juridictions de Vauchassis et de Villemaur, en un seul lieu à Saint Liébaut, sous l'autorité d'un seul juge : le bailli gruyer

Par lettres patentes de 1666, il obtient pour Saint-Liébaut,l'établissement d'un marché hebdomadaire fixé au vendredi et de 3 foires annuelles:

à la chandeleur,au lendemain de la saint Marc, en septembre,

Propriétaire du château de Saint-Liébaut, il entreprit sa réfection et son embellissement pour en faire une des plus belles résidences de Champagne méridionale, digne de recevoir un roi, ( où Louis XIV coucha le 4 août 1668)

 

1673-1683 Madeleine Fabry, veuve Séguier, dame de Saint-Liébaut

 

Marie Madeleine Séguier,(1618-1710) leur fille, épouse en premières noces le marquis César de Coislin, duc de Cambout

( puis, en secondes noces, de Gilles de Laval, marquis de Sablé)

 

Henri Charles de Cambout (1665-1732) son petit fils lui succède,

Duc de Coislin ,évêque de Metz, il est un seigneur humain et généreux envers les pauvres, les communes et les églises dépendant de ses terres, mais néglige l'entretien du château dont l'état ne permet pas d' accueillir en 1726,

le beau père de Louis XV, Stanislas Leszcynski,le roi déchu de Pologne

( il couche à la recette, une dépendance du château –cette propriété seigneuriale est toujours visible aujourd'hui, rue de La Rochefoucauld )

 

Le Duc de Coislin lègue sa propriété à

Marie Henriette d'Aloigny de Rochefort ( 1663-1736)

petite fille de Marie Madeleine Séguier-Laval(1663-1736), elle épouse en premières noces Louis d'Aloigny duc de Rochefort, puis en seconde noces  Charles de Roye de La Rochefoucaud, comte de Blanzac,

 

lui succède, la lignée des La Rochefoucauld

-Louis Armand François de la Rochefoucaud, duc d'Estissac 1736-1786

- François Alexandre Frédéric de La Rochefoucauld, 1747-1827

le dernier seigneur d'Estissac ayant pouvoir sur le village

soir

"La lignée des ducs d'Estissac de l'an mil à ce jour"

ci-dessous

 

 

 

 

 

Pierre II Séguier, Chancelier de France

Descendants de l’ingénieux Jacques Cœur,

industrieux & loyal en affaires,

les prospères Séguier, juristes réputés, se sont élevés dans la société par l’acquisition et la transmission d’offices.

Au XVIe siècle, le grand-père du futur chancelier de France était président à mortier au Parlement de Paris.

 

Pierre Séguier naît à Paris le 28 mai 1588. Tôt orphelin de son père, seigneur d’Autry, il est élevé par son oncle, Antoine, qui occupe de hautes charges, dont celle d’ambassadeur à Venise.

Pierre Séguier est maître des requêtes en 1618, intendant départi en Auvergne, puis en Aunis et Saintonge en 1621 et enfin en Guyenne de 1620 à 1624 au côté du duc d’Epernon qui le favorise dans sa carrière.

Il est conseiller d’État et président à mortier au Parlement de Paris en 1624, par survivance de son oncle Antoine,

charge qu’il revend en 1633, lui assurant une fortune conséquente.

 

De son union avec Madeleine Fabry(1) naissent :

 

Marie Madeleine Séguier (1618-1710)(2),

épouse du neveu de Richelieu, Pierre César de Cambout,

marquis de Coislin et lieutenant des armées du Roi,

 

- Charlotte Séguier (1622-5 juin 1704),

épouse en 1639 Maximilien III de Béthune,

duc de Sully, puis, en secondes noces,

en 1668, Henri de Bourbon-Verneuil

 

(2)Madeleine Fabry épouse en secondes noces

Guy de Laval-Bois-Dauphin.

Elle est la mère du cardinal d'Orléans,

Pierre IV du Cambont de Coislin.

 

Homme de confiance de Richelieu, Séguier est nommé

garde des Sceaux, le 28 février 1633, en remplacement de

Charles de l’Aubespine, comte de Chateauneuf, coupable d’avoir révélé les visées de Louis XIII sur la forteresse lorraine de Moyenvic.

 

En 1635, il est conféré chancelier de France à la mort du  chancelier Etienne d’Aligre. Elu membre de l’Académie Française, crée la même année  par Richelieu; il y siège non seulement comme homme d’état qui scella les lettres patentes de la compagnie, mais aussi comme  homme de lettres, collectionneur et protecteur des artistes ;

Une académie qu’il héberge dans son hôtel particulier à la mort de Richelieu, en 1642, auquel il succède comme protecteur. Convainquant  la régente Anne d’Autriche de respecter l’Académie orpheline de son créateur, il n’aura de cesse de protéger 

son indépendance et son unité.

Séguier est le  premier à être désigné comme « mécène », du nom de Caius Maecenas, le célèbre conseiller d’Auguste qui consacra sa fortune à soutenir les arts et les lettres.

Il soutint notamment Charles Le Brun,

& Simon Vouet et Jacques Sarrazin, qui décorèrent son hôtel.

 

La mort du chancelier est un tournant pour l’histoire de l’Académie Française ; n’ayant plus ni protecteur ni lieu pour « tenir ses conférences », elle sollicite Louis XIV qui lui attribue une salle au Palais du Louvre, et accepte le titre de « protecteur ».

La tradition se poursuit de nos jours, puisque le chef de l’État en exercice est le protecteur de l’Académie française comme de l’Institut de France dans son ensemble

et de toutes les académies qui le composent.

 

Lié au cardinal Mazarin, il est l'un des acteurs de l'accession

d'Anne d'Autriche à la régence en 1643 , il influençe notamment le parlement pour qu'il casse le testament de Louis XIII.

Quand Mazarin devient chef du Conseil,

il accède au rang de ministre d'État

Seigneur d'Autry ,comte de Gien, Pierre Séguier acquiert la baronnie de Villemor et seigneurie de Saint-Liébault et de son château

le 11 avril 1647(3),

Par lettre patente de juillet 1650 , il obtient l’érection de la baronnie en duché de Villemor,

titre non transmissible, en l’absence d’héritier mâle.

 

Le Château de Saint Liébault

 

.

Pierre Séguier s’employa à embellir ce château,

( digne de recevoir Louis XIV le 4 février 1668)

En 1665, par lettres patentes, Louis XIV autorise la réunion

des justices de Villemor & de Vauchassis.

En 1666, Pierre Séguier obtient par lettres patentes l’établissement d’un marché hebdomadaire du vendredi,

de trois foires annuelles :

Février, foire de la chandeleur,

Avril, foire du lendemain de la saint Marc,

& une foire en septembre

 

ce tableau. de Charles le Brun.

 

..ornait le château de Saint Liébault, aujourd’hui au Louvre 

Interprétée  successivement comme son entrée solennelle dans Rouen en 1640, puis comme celui de son entrée dans Paris en 1660

à l’occasion de l’arrivée de la jeune reine Marie-Thérèse,

C’est donc ici la dignité chancelière, exprimée dans un cortège où le luxe est au service de la grandeur souveraine,

en  participant  à l’exaltation du pouvoir du chancelier à un moment stratégique et charnière

 

Le 2 mars 1650, pendant la Fronde, la régente rétablit le marquis de Châteauneuf dans sa charge de garde des sceaux, Séguier  se retire à Pontoise puis à Rosny .

Charge qu’il retrouve le 8 septembre 1651,

En 1652,  il rejoint un temps Gaston de France et le prince de Condé, avant de retrouver le roi à Pontoise en août. Rappelé au Conseil, il perd de nouveau sa charge de garde des sceaux dans une cohabitation difficile avec Mathieu Molé, charge qu'il ne retrouve définitivement qu'en 1656 à la mort de celui-ci,

pour vivre  ses  dernières années de pleins pouvoirs.

 

En effet, de 1661 à sa mort en 1672, Pierre Séguier – il est vrai âgé et fatigué – ne joue plus qu’un rôle de second plan, relégué par Louis XIV dans des fonctions plus honorifiques que réellement influentes.

C’est ainsi que le chancelier perd son autorité sur les intendants et doit céder devant la toute-puissance du contrôleur des finances  

Jean-Baptiste Colbert;

il participe toutefois aux rédactions du Code Louis de 1667

et de l'ordonnance criminelle de 1670

 

Il meurt à l'âge de 84 ans, le 28 janvier 1672 à Saint-Germain-en-Laye,

dans l'hôtel de la Chancellerie (aujourd'hui l'Hôtel de ville).

 

Ce que l’on peut retenir du chancelier Séguier:

Eclipsé par les fortes personnalités de Richelieu et de Mazarin,

il joue pourtant un rôle essentiel dans la continuité des politiques de centralisation et d'acheminement vers un gouvernement qu'on appellera plus tard absolutiste. (Tous les officiers de justice dépendent de lui durant quarante années, c’est donc toute  l'administration du royaume qui repose sur lui.)

 

Décrit comme 

«  un homme de cabinet, d’intimité, doux et facile de mœurs, qui sait être accommodant ;

tout le contraire d’une figure machiavélique », 

c’est une toute autre personnalité qu’il montre :

 

-En 1639: chargé de combattre les « nus pieds de Normandie » en soulèvement contre l'augmentation de la gabelle, il organise une répression très dure, exécutant de nombreux révoltés

 

-En 1642 :il  instruit le procès du marquis de Cinq-Mars et de Thou

 

-En 1661 : il préside avec une partialité fâcheuse

le tribunal jugeant Nicolas Fouquet

 


 

Les successeurs de la seignerie de saint Liébault

 

Madeleine Fabry,veuve Séguier,dame de Saint-Liébault 

de 1672 à 1683

 

Marie Madeleine Séguier,dame de saint-Liébault de 1684 à 1710

puis Pierre de Coislin pour 4 mois

Henri Charles de Cambout, duc de Coislin, évêque de Metz

de 1710 à 1732

Libéral pour les églises et les villages de sa seigneurie,

il délaisse l’entretien du château

 

Marie-Henriette d’Aloigny de Rochefort,

dame de Saint Liébault,de 1732 à 1736

Veuve du maréchal de Nangis, épouse en secondes noces

de Charles de Roye de la Rochefoucault, comte de Blanzac

 

Louis-Armand de la Rochefoucauld , comte de Marton & de Roucy ,

de 1736 à 1786

 

François Alexandre Frédéric de la Rochefoucauld,

duc de Liancourt & d’Estissac

le dernier seigneur de 1786 à 1789

 

 

 

         La lignée des ducs d'Estissac de l'an mil à ce jour

     

                                                                                                         

     Les auteurs anciens donnent, sans preuve, la maison des La Rochefoucauld,  issue de la maison de Limoges, en s'appuyant sur des similitudes sur les blasons.

      Les auteurs contemporains indiquent que la maison est issue de

Guy Marthon ( Guy IV) en Angoumois

        Nous constatons que le nom de La Rochefoucault  est déjà cité      Guy Ier de La Roche comme ci-dessous.

       

             Première maison des La Rochefoucauld:

                     les seigneurs de La Roche

                                                     

 Foucauld Ierde La Roche, seigneur de la Roche, en Angoumois, assiste en 1019 avec ses enfants à une donation de Guillaume évêque d'Angoulême. En 1026, il figure , avec sa femme Jarsande, dans une charte de l'abbaye de Saint-Cybard d'Angoulême.

 

Guy Ierde La Roche,leur fils, seigneur de La Rochefoucauld, fonde en 1060 le prieuré de Saint-Florent de La Rochefoucauld.

 

 Guy II, son fils,  seigneur de La Rochefoucauld, assiste en 1081 à un accord entre les religieux de Saint-Florent de Saumur et ceux de 

Saint-Martial de Limoges. De sa femme Eve, il a au moins trois garçons dont:

 

Guy III,  seigneur de La Rochefoucauld († 1120).

 

Aymar de La Roche, son fils, seigneur de La Rochefoucauld et de Verteuil,  mène différentes guerres contre le comte d'Angoulême 

Vulgrin II. De son épouse Mathilde de Chabanais, il n'a qu'une fille: Emma, qu'il marie à Robert de Marthon, seigneur de Marthon.

Sans postérité mâle, la maison s'éteint à la mort d'Aymar en 1140.

 

             Deuxième maison des La Rochefoucauld:

                        les seigneurs de Marthon

 

  Guy, le fils d'Emma en prenant le nom de sa mère, relève le nom des

La Rochefoucauld et crée ainsi la  2ème branche de la lignée et prend le nom de Guy IV , seigneur de La Rochefoucauld , Verteuil, Marthon & Blanzac.Il participe aux guerres contre Guillaume le  comte d’Angoulême 

 

Foucauld II, son fils, seigneur de La Rochefoucauld, Verteuil, de Marthon, de Blanzac, de Cellefrouin, et autres lieux, servant  dans les armées du roi Philippe Auguste , il est fait prisonnier en 1198 à la bataille de Gisors, Il est le père d'au moins quatre garçons, dont:

 

Aimery Ier : seigneur de La Rochefoucauld, de Verteuil, de Marthon, de Blanzac, de Cellefrouin, de Bayers et de Claix, il épouse Létice, fille de Hugues Ier Larchevêque, seigneur de Parthenay, qui lui donne au moins cinq enfants, dont:

 

Guy VI, († 1295) :  seigneur de La Rochefoucauld, Verteuil, de Marthon, de Blanzac, de Cellefrouin, et autres lieux, il se rallie à la cause d'Hugues X de Lusignancomte de la Marche et d'Angoulême, contre le roi de France Louis IX ( saint Louis).

 Il épouse Agnès de Rochechouart, qui lui donne  au moins neuf enfants, dont:

 

Aimery II, le fils cadet, seigneur de La Rochefoucauld, de Blanzac, de Marthon , de Bayers, et autres lieux. En 1280, il épouse Dauphine de La Tour-d'Auvergne qui lui donne  au moins cinq enfants, dont:

 

Guy VII, seigneur de La Rochefoucauld de Marthon, de Blanzac, de Cellefrouin, de Bayers, et autres lieux. Fait baron en 1299, il épouse  en 1309 Agnès de Culant qui lui donne au moins neuf enfants, Il sert le roi de France Philippe V le Long( fils de Philippe le Bel) contre les Flamands (1317-1318).

 

Aimery III, († 1362), son fils aîné lui succède, seigneur de La Rochefoucauld, de Marthon, de Blanzac, de Cellefrouin, de Bayers, et autres lieux. Dès 1338, il rend de grands services au roi Philippe VI de Valois.  Veuf, sans enfant,  de Marguerite de Barbezieux . il épouse en secondes noces, Rogette de Grailly qui lui donne un fils Guy:

 

Guy VIII : seigneur de La Rochefoucauld, de Marthon, de Blanzac, de Cellefrouin, de Bayers, de Claix et autres lieux. Il acquiert les terres de Marcillac et de Montignac. Chevalier, ,il est nommé gouverneur de l'Angoumois,.Conseiller,il devient  à partir de 1394, chambellan & homme de confiance des rois Charles V le Sage, de Charles VI et du duc de Bourgogne Philippe le Hardi.  En 1380, jouteur très adroit, il combat, à Bordeaux, Guillaume de Montferrand, partisan des Anglais.

Veuf  de Jeanne de Luxembourg, sans postérité, il épouse en secondes noces Marguerite de Craon qui lui donne au moins huit enfants, dont :

 

Foucauld III, seigneur de La Rochefoucauld, de Marthon, de Blanzac, de Bayers, de Montignac, de Marcillac, et autres lieux. Conseiller, chambellan du roi Charles VII, il participe au siège de Fronsac, et reçoit, en son château son roi (du 12 au 27 juillet 1453), au cours de la bataille de Castillon, qui met fin à la guerre de Cent Ans.

Jeanne de Rochechouart, son épouse, lui donne au moins trois enfants, dont :

 

Jean Ier († 1471), seigneur de La Rochefoucauld, de Marthon, de Blanzac, de Bayers, de Montignac, de Marcillac, et autres lieux. Conseiller et chambellan de Charles VII et de Louis XI, gouverneur de Bayonne en 1453, sénéchal du Périgord , il est  "le plus puissant de tous les vassaux du comte d'Angoulême Charles d’Orléans", pour être gouverneur de sa personne et tuteur de ses biens. Il obtient vers 1445 la permission de fortifier Marcillac et d'y bâtir un château. Il épouse sa cousine Marguerite de La Rochefoucauld, dame de Barbezieux et de Montendre, avec qui il a :

 

François Ier  († 1516), chambellan des rois Charles VIII et Louis XII.

Le 12 septembre 1494, il tient sur les fonts baptismaux comme parrain, François de Valois, futur roi de France. En 1515, François Ier érige les baronnies de La Rochefoucauld & de Marthon en comté.

Epoux  en premières noces de Louise de Crussol, ils ont un fils

 François, 

                   auteur de la branche ainée

          des comtes puis ducs de La Rochefoucauld (en 1622)

.

 

François II , comte de La Rochefoucauld,  prince de Marcillac, seigneur et baron de Verteuil, et autres lieux. (1494-1533). Marié en 1518 avec Anne de Polignac, il fait construire la partie renaissance du château de La Rochefoucauld.

                                     

 


François III, son fils, protestant,( 1521 1572 à la saint Barthélémy) comte de La Rochefoucauld et de Roucy, prince de Marcillac, seigneur de Verteuil, et autre lieux, épouse en premières noces

Sylvie Pic de la Mirandole, et en secondes noces

 

                          Charlotte de Roye, comtesse de Roucy,

belle-sœur du prince de Condé, de leur union naissent deux enfants, dont un fils puîné :

 

 

François IV, protestant ,(1554-1591- tué à Saint-Yrieix-la-Perche par les Ligueurs catholiques), comte de La Rochefoucauld, prince de Marcillac, comte de Roucy, seigneur de Verteuil, et autres lieux.

Il épouse en 1587 Claude de Madaillan, dame d'Estissac.

 

                                   François V, son fils, (1588-1650)

                                        

1er duc de La Rochefoucauld et pair de France en 1622, prince de Marcillac. Il épouse en 1611 Gabrielle du Plessis-Liancourt. Catholique, il soutient Louis XIII et se signale au combat de l'île de Ré et au blocus de La Rochelle en 1628.

 

François VI, son fils, (1613-1680) , 2e duc de La Rochefoucauld et pair de France, prince de Marcillac. (Auteur de maximes & mémoires),. Maître de régiment en 1629, intrigant, il indispose Richelieu, verse dans le camp des 2 frondes après avoir soutenu Mazarin. Pardonné, il reprend du service armé sous Louis XIV.

Avec Andrée de Vivonne épousée en 1628 naît:

 

                                         François VII ,(1634-1714)

,                                        

3e duc de La Rochefoucauld et pair de France, prince de Marcillac, grand veneur de France, époux de Jeanne du Plessis-Liancourt , héritière du duché de la Roche-Guyon

 

 

                                    François VIII, son fils,(1663-1728)

                                         

4e & dernier duc de La Rochefoucauld de la branche aînée,  pair de France, 1er duc de La Roche-Guyon par lettres patentes en 1679, prince de Marcillac. Il épouse Magdeleine Charlotte, fille de François Michel Le Tellier, marquis de Louvois.

 

    

 

Alexandre Ier , son fils,  (1690-1762) 5e duc de La Rochefoucauld et pair de France, 2e duc de La Roche-Guyon, prince de Marcillac.

Il épouse en 1715 Elisabeth-Marie-Louise-Nicole de Bermond de Caylard. Ils eurent deux fils mort en bas âge, et deux filles :

L’âinée, Marie-Louise Nicole de La Rochefoucauld (1716-1797)...

 

                     Branche des de ROYE,

                        2èmes ducs de la Rochefoucauld

 

..elle épouse le 28 février 1732 son cousin Jean-Baptiste de La Rochefoucauld de Roye marquis de Roucy (1709-1744) de la branche cadette de Roye, fait duc à brevet d'Enville en mars 1732 à la suite de son mariage

 

                        Leur fils,Louis Alexandre (1743-1792)

                                     

devient , en 1762, le 6ème duc de La Rochefoucauld, à la mort de son grand-père Alexandre Ier 

Membre de l'Académie des sciences, de l'Assemblée des notables de 1787, admirateur de la constitution américaine, ami personnel de Franklin, député libéral de la noblesse de Paris aux États généraux de 1789. Victime des massacres de Septembre à Gisors, Il meurt en 1792, sans postérité de ses deux mariages :

en 1762 avec Pauline de Gand de Mérode,

en 1780 avec Alexandrine Charlotte de Rohan-Chabot

Le titre de duc de La Rochefoucauld est transmis à son cousin germain

                                        

Louis François Armand de Roye de La Rochefoucauld (1695-1783) de la branche cadette de Roye , il hérite en 1736 de la baronnie de Villemor & de la seigneurie de Saint-Liébault, et obtient, en 1758, son érection en duché prairie héréditaire par lettres patente signées de LouisXV, sous le nom d’Estissac

De son union avec la fille cadette d ’Alexandre Ier : Marie-Elisabeth dite « Mademoiselle de La Roche-Guyon » ,naît:

                                       

 

               François Alexandre Frédéric, François XII,  (1747-1827),

                         7e duc de La Rochefoucauld, duc d'Estissac,

                                 duc à brevet de Liancourt en 1765,

 En 1768 ,grand maître de la garde robe,colonel d’un régiment de cavalerie à son nom,maréchal de camp en 1788.

Louis XVI qui lui demandait le 15 juillet 1789

 « C'est une révolte ? ».  il répond « Non, Sire, c'est une révolution ». Chevalier des ordres du roi.Lieutenant Général de Normandie où il maintient l’ordre. Président de l’Assemblée Constituante en 1789, tout en défendant à la fois la royauté & les libertés publiques, il reste fidèle à Louis XVI jusqu’au 10 août avant d’être forcé de fuir en Angleterre. Il demande en vain de témoigner pour le roi avant de s’exiler aux Etats Unis d’Amérique. Ses biens sont séquestrés en 1793, le château dégarni de ses plombs & métaux pour les besoins de la guerre. La propriété, lotie est finalement vendue en bien national en 1795, attribué à un marchand de matériaux, le château est démoli pierres par pierres, dont bon nombre serviront à la construction de demeures liébautaines.

En 1799, de retour en France, il est l’un des propagateurs de la vaccine 

1814, pendant les 100 jours il siège à la chambre des pairs.

En 1815, sous la Restauration, il est fait pair de France héréditaire, puis duc-pair héréditaire en 1817. Il fait partie de l'opposition libérale & se  dévoue plus que jamais à la bienfaisance :

Philanthrope,il met en pratique ses études en Angleterre sur l’améliorations des techniques industrielles et  agricoles,( prairies artificielles, suppression de la jachère, élevage de bestiaux venant de Suisse et d’Angleterre) ,

 Il fonde à Liancourt d’une école des arts & métiers. Président de la société morale chrétienne, il milite pour l’abolition de l’esclavage; il est le co-fondateur de la 1ère caisse d’épargne et de prévoyance de Paris. Membre de l'académie française, membre de conseils des manufactures & d’agriculture, on lui doit également les premiers essais de l’enseignement mutuels.Membre du conseil des hôpitaux,il ouvre une souscription pour l’établissement d’un dispensaire, et pose, comme mécène, la première pierre de l’hôtel-Dieu de Troyesis

 

De son union en 1764 avec  Félicité-Sophie de Lannion, naît:

                                       François III ( 1765-1848)

 

                                         

 

8e duc de La Rochefoucauld,  duc d'Estissac puis duc de Liancourt. Commandeur de la Légion d'honneur.

Nommé officier au régiment de La Rochefoucauld cavalerie en 1780 comme cadet-gentilhomme, il est promu sous-lieutenant en 1781.

  De 1783 à 1787, il interrompt sa carrière militaire pour visiter l'Angleterre, où il fait la connaissance d'Arthur Young, ami de son père.

En 1787, il est nommé officier au régiment de La Rochefoucauld cavalerie et promu en 1788 major en second au régiment de chasseurs à cheval de Champagne.

Il émigre après le 10 août 1792, et se retire d'abord à Hambourg, puis à Altona, où il épouse, le 24 septembre 1793 :

   Marie-Francoise de Tott, issue d'une illustre et ancienne maison de Hongrie.

Il s'engage dans l'armée des princes, puis dans l'armée anglaise,

( sa présence est signalée à l'affaire de Quiberon).

   En 1800, il rentre en France, où il retrouve sa famille et obtient sa radiation de la liste des émigrés en 1801.

 En 1804, il est élu maire de Liancourt jusqu'en 1810

Le 2 mai 1809, il est nommé par le sénat conservateurdéputé de l'Oise à la chambre basse, où il siège jusqu'en 1813.

   En 1814, commandant les gardes nationales mobiles en Belgique,

il est appelé à siéger à la chambre des députés.

   Le 6 mai de la même année, le roi l'autorise à reprendre le titre de duc d'Estissac.

   Le 23 octobre 1815, Louis XVIII le promeut au grade de maréchal-de-camp  et l’affecte à la 1re division militaire

   En 1815 et 1816, il préside le collège électoral du département de l'Oise où il est réélu député 4 octobre 1816

    Le duc d'Estissac est fait  officier de l'ordre royal de la Légion d'honneur le 24 août 1820.

    Le 3 mai 1827, il entra à la chambre des pairs, par droit héréditaire, en remplacement de son père, décédé.

    Par ordonnance royale du 21 avril 1828, il est autorisé à substituer le titre de duc de Liancourt à celui de duc d’Estissac, en cédant ce titre à son frère Alexandre François,  qui fonde ainsi la branche d'Estissac.

    A la révolution de Juillet 1830, il prête serment à Louis-Philippe,  et siège obscurément au palais du Luxembourg jusqu'en 1848.

 

 Alexandre François (1767-1841), son fils, comte d’empire & ambassadeur de l’empereur Napoléon Ier, duc d’Estissac en 1783.

Avec Adélaïde Marie Françoise Pyvart de Chastullé , son épouse, il a pour fils...:

                                      les ducs d'Estissac 

 

Alexandre Jules(1796-1856), comte de La Rochefoucauld, militaire & homme politique,duc d'Estissac, en 1840.

1812 , il entre à l'École militaire de Saint-Germain.

1814, il est nommé par Napoléon Ier, officier au 4ème régiment de chasseurs à cheval.

En 1815,  il prend  part aux divers engagements qui eurent lieu sous les murs de Paris, et fut spécialement chargé de défendre Neuilly,  Sèvres & saint Cloud.

En 1817, il est autorisé, par le roi Louis XVIII, à accepter et à porter la décoration de chevalier de l'ordre de l'Épée de Suède.

En 1819, le maréchal Gouvion-Saint-Cyrministre de la Guerre, lui confie la rédaction de la campagne d’Allemagne pour le dépôt de la guerre.

En 1828, aide de camp du duc d'Orléans, il perd son beau-père, le général Dessolles. (A l'époque de son mariage, il aurait eu , verbalement, la promesse d'hériter de la pairie du général ; mais les relations du comte de La Rochefoucauld avec le duc d'Orléans détournèrent Charles X de lui accorder cette faveur.)

révolution de Juillet de 1830, à quinze lieues de Paris, le comte rejoint Louis-Philippe à Neuilly, et ne le quitte plus, attaché auprès de lui comme aide de camp.

Élu, le 28 octobre suivant, député du Loiret, au collège de département, il prend place dans la majorité conservatrice et gouvernementale, avec laquelle il vote régulièrement jusqu'en 1837. Ayant  échoué aux renouvellement de son mandat,  une ordonnance royale de 1839 l’appelle à la chambre des pair, où il soutient la monarchie de juillet.

en 1840, il  est autorisé, par ordonnance royale, à prendre le titre de duc d’Estissac

 La révolution de 1848, le rend à la vie privée.

Officier de la Légion d'honneur, il est admis à la retraite avec le grade

de colonel d'état-major

De son mariage avec Hélène-Pauline-Charlotte Dessoles en 1822, naît :

 

Roger Paul Alexandre Louis de La Rochefoucauld (1826–1889),

duc d’Estissac en 1856. Marié en 1858 à Juliette de Ségur, qui lui donne:

 

Alexandre Jules Paul Philippe François de La Rochefoucauld

 (1854–1930),  duc d’Estissac en 1889, maire de Combeux dans le Loiret. Du mariage  en 1883 avec Jeanne de Rochechouart de Mortemart naît:

 

Louis François Alexandre de La Rochefoucauld (1885–1950),

duc d’Estissac en 1930, maire de Combeux . Du mariage en1911 avec

Nathalie de Clermont-Tonnerre naît :

 

Alexandre Louis Marie François de La Rochefoucauld (1917-2008), duc d’Estissac en 1950, maire de Combeux. Du mariage  en 1943 avec Antoinette Thérèse Marie de Moustier,naît

 

Pierre-Louis de La Rochefoucauld (1947), duc d’Estissac en 2008, maire de Combeux. Il épouse Sabine Henriette Marie de La Rochefoucauld en 1980

 

             Sources : le net, au courant de la Vanne, le Bruley-Mosle

 
 

 

 

Un général baron du 1er empire

enterré à Estissac

estissac

Antoine Pailhés nait à Béziers le 25 août 1779,

au foyer d'un tonnelier de la paroisse St-Felix.

Cette famille, ne disposant que de revenus modestes

place Antoine chez un imprimeur.(1)

 

La révolution, 1792.. la patrie en danger... la « levée en masse" ....

estissac

.....délaissant le plomb des caractères d'imprimerie,

Antoine fait le choix de l'acier bien trempé,celui des baïonnettes,

en rejoignant , à 14 ans, la célèbre « colonne infernale »

de La Tour d‘Auvergne,

estissac

 

obtenant, lors de son passage dans ce régiment de grenadiers le sobriquet: "l'Enfer"

qu'on accole depuis à son nom

( cela donne une idée de son caractère fougueux)

 

Détaché quelque temps à la campagne de Savoie,

il prend part à la bataille de la Montagne-Noire,(France)

où il enlève une redoute et six pièces de canon.

 

En Catalogne, à la prise de Rosas, il s'empare avec quelques soldats d'un ouvrage important, il en revient blessé.

 

Passé dans la 61e demi-brigade, le jeune Paillhès  est l' un des quatre soldats qui ,le 17 novembre 1796 ,se précipitent aux pieds du pont d'Arcole,pour sauver le général Bonaparte, enlisé dans le marais.

estissac

 le Corse reconnaissant, le  nomme sous-officier rattaché à sa suite,sa carrière est lancée

 

S’ensuivent:

-la campagne d'Italie.

(un coup de baïonnette lui transperce l'avant bras

à la bataille  du Mincio,

un coup de feu lui déchiquète la jambe droite, à Gradisca.)

 

- la campagne d'Égypte

 

Le 9 juillet 1799, il est nommé Caporal-Fourrier ;

 le 22 mars 1800, il coud son galon de Sergent-Major

Le 7 août 1802, il accède au grade d'Adjudant.

Le 8 juin 1803, il passe sous-Lieutenant.

Le 2 décembre 1805, il reçoit les galons de Lieutenant sur le champs de bataille d’Austerlitz, nomination confirmée le 21 décembre 1805 avec une affectation dans la Garde Impériale.

 

S'étant distingué au combat de Rio-Secco en Espagne, en 1808,

estissac

il est élevé, sur le champ de bataille, au grade de capitaine,

 

Le 8 janvier 1809, il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur

29 mai 1809- son grade de capitaine est confirmé

 

Le 24 juin 1811,il est nommé chef de bataillon

au 4e Régiment de Tirailleurs de la jeune Garde Impériale.

 Il combat avec ce grade en Allemagne  &  en Espagne

 

Le premier avril 1812, Pailhés est nommé

aide de camp du général Dorsenne.

Il quitte Paris le 18 juin 

à la tête d'un régiment de marche de dix mille hommes

et 1200 chevaux pour prendre en charge la sécurité de l'approvisionnement de la Grande Armée,

direction:les vastes plaines de Russie, via Sovoubech, Liaskovo

et Smolensk.

 

Lors de ce périple,  il rejoint les troupes

de la division du Général Baragay-d'Hillers aux alentours de Liaskovo, bivouaquant à l’orée d'un petit village,

Le campement subit par deux fois une charge de la cavalerie russe,

 repoussée par une vive fusillade.

Les russes délèguent  alors, comme parlementaire,

le premier aide-de-camp du général comte Orlov,

annonçant  la prise de la brigade du général Augereau

et sommant le général Baragay'd'Hillers

de se rendre, car selon ses dires, la position  est occupée par plus de 25 000 Russes.

 

Pailhés, qui ne s'en laisse pas conter,

accompagné d'un sous-officier polonais connaissant parfaitement le pays,

estissac

conduit sa jeune garde  dans les marais,

( qui ne sont pas un obstacle pour ce « guerrier farouche et déterminé »)

&  fait charger son régiment à la baïonnette,

rompant  l’encerclement des bataillons d’Augereau .

 

Informé, Napoléon envoie l'adjudant commandant Hulot,

pour recueillir le compte rendu de Pailhès, qui reçoit, le lendemain, l’ordre de se rendre

à Smolensk, où l'Empereur désire passer en revue le régiment :

"C'est alors que S.M. détacha de sa poitrine la décoration d'officier de la Légion d'Honneur

et la lui donna en souvenir de son mémorable fait d'armes ".

 

Pailhés se distingue encore:

-le 17 novembre 1812 à la Bataille de Krasnoï

-le 29 novembre, sur la route de Kalouga à Smolensk,

où  il participe à une attaque de nuit

avec 2 600 hommes de la Garde contre

un corps russe de 23 000 hommes.

 

Il passe au 2e Régiment provisoire comme Colonel en Second.

 

Le premier avril 1813, il obtient le grade de colonel au 61e de Ligne

 

Le 5 mai 1813 il est affecté  comme major

au 1er Régiment de Tirailleurs de la Jeune Garde Impériale.

 

Le premier août 1814,

il est Colonel au 90e Régiment d'Infanterie de Ligne.

 

Fin août 1814, pendant la première Restauration

le duc de Berry, passant une revue de troupe à Thionville,

attribue la croix  à un major de la garde ,

puis se ravisant, la donne à un émigré qui venait de lui rappeler

ses  services rendus aux Bourbons;

Paillhès  informé de ce fait, aborde vivement le prince

et lui reproche avec énergie l'insulte faite à un brave officier.

 « ....Si vous aviez eu affaire à moi, je vous aurais tué. »

 

La réaction ne se fait pas attendre, le colonel Paillhès

est  placé en demi-solde, le 4 septembre 1814 ;

il reçoit toutefois l’insigne de Chevalier de l'Ordre Royal

et Militaire de Saint-Louis, le 1er novembre 1814 ! ! !

 

Le 20 novembre, il épouse Mademoiselle Deshayes.

Bien que placé  sous la surveillance de la haute police,

il entre dans la conspiration ourdie par Lefebvre Desnouettes

et les frères François Antoine & Henri Dominique Lallemand;

Cette conspiration n’aboutit pas, car l'Empereur débarque à Vallauris le 1er mars 1815,

Pailhès le rejoint à  Sens, le 19 mars

estissac

 Nommé Colonel-Major du 3e Régiment Tirailleurs

de la Jeune Garde Impériale,

, il combat le 8 avril 1815, à la bataille de Waterloo,

prenant  et reprenant plusieurs fois le village de Planchenois,

Il n’abandonne le champ de bataille qu’avec le  dernier  carré.

estissacf

Le colonel Paillhès refusant de signer la capitulation de Paris,

veut qu'on arrête Fouché, & Davout et qu'on se batte encore :

la majorité des officiers ne répond pas à ses attentes.

Il est licencié le 15 septembre 1815.

 

Le 7 décembre 1815, Ney est fusillé, tandis que Pailhès est arrêté comme initiateur du

"projet d'enlever le maréchal, si on le conduisait  à Grenelle"

 Faute de preuves, il est libéré,

mais doit s’exiler deux ans de Paris.

 

Pendant le règne des Bourbons, le colonel Paillhès est compromis,

à tort ou à raison,dans toutes les conspirations;

Celle de Belfort, en 1821,

lui vaut cinq années de détention à Colmar

et la privation de sa demi-solde

que Louis XVIII ,par acte de clémence,

lui restitue en date du 24 avril 1824.

 

Libéré en 1829, il prend part aux événements de juillet 1830, 

notamment le 31, où il arrête, au péril de sa vie,

l'individu chargé de la confection des cartouches et

des gargousses pour le compte des assaillants qui voulaient faire sauter la Bourse.

 

Les Tuileries mises à sac, Pailhès rétablit l'ordre et fait récupérer des milliers d'objetset meubles d'art, dont il fera un inventaire minutieux, avant de les remettre en sécurité au poste de la Bourse.

estissac

Le Gouvernement provisoire tient en lui

« un militaire  de grande valeur",

ce qui lui vaut d'être nommé  commandant

de l'École Militaire de Paris

estissac

 

Le 29 mars 1831 il est élevé au grade de  

commandeur de la Légion d'honneur

.Le 2 avril, il est fait maréchal de camp.

(grade  par deux fois conféré sous l’empire,

mais non reconnu par la Restauration)

 

 Le 18 avril 1831, il est affecté au commandement

du Département de l'Aveyron

 

 Le 4 décembre 1832 il prend le commandement de la 2e Brigade

de la 1re Division d'Infanterie de Moselle,

qu'il quitte le 1er février 1833....

...…pour prendre la tête de la subdivision militaire de l'Aube,

le 19 mars 1833.

 

Antoine Pailhés, conformément à la loi du 4 août 1839 est placé dans la Section de Réserve du Cadre de l'Etat Major Général

le 28 août 1841

 

Il  se retire avec son épouse à Saint-Germain-en-Laye, ne quittant ce  havre de paix qu'à de rares et grandes occasions qui réunissaient périodiquement les vétérans de la garde impériale ...ou pour chasser dans l’Aube .

 

 Agé de 64 ans, c'est lors d’une campagne de chasse dans le pays d'Othe,

 que, frappé d’apoplexie, il meurt à Estissac, le 5 septembre 1844, où il repose désormais.

estissac

sources: le net

(1) une autre source le donne fréquentant le collège

Dans tous les cas,la bravoure ne suffisait pas pour accéder au rang d'officier dans les armées de Napoléon, il fallait savoir lire & écrire.

 ci-dessous documents transmis par Madame Iudi Godin

l'acte de décèsdu 5 septembre 1844

 l'article duJOURNAL de l'AUBE du 13 septembre 1844

 

 

 

 

La fonction de maire

du XIIème siècle à ce jour

cliquez ici 142071

 

 

estles maires de 1790 à ce jour

novembre 1790 Edmé Gennevois

décembre 1791 François Nicolas Gérard

décembre 1792 Jean-Baptiste Darce

an III (1794) Pierre Gennevois maire

an VI 1797-1800 canton de Fontvannes

-Pierre Abraham président

-Charles Louis Chanteclair

-Pierre Gennevois agent national

-Nicolas Canquery adjoint

-Edmé Nicolas Lutel

an VIII (1800)  Pierre Gennevois- maire

juin 1814- Abraham Sylvestre Dumanchin

juin 1816 Jean Jaillant

février 1826 Charles Marie Huguenot

novembre 1831 Abraham Sylvestre Dumanchin

mai 1848 - août 1848 Demainvaille adjoint assure la fonction

août 1848- 1850-Félix-Martin Poron-

janvier 1850- Théophile Galley -

juin 1850 -1852 Bourlon Roy

janvier 1852-1870 Jean Dumanchin

août 1870 -1876 Alexis-Victor Mathieu

novembre 1876 -1879 Charles Ernest Gérard

novembre 1879  Charles Ladislas Dumanchin

mai 1884 - 1886 Charles Ernest Gérard

août 1886 Jean Félix Gigon

mai 1896 -1907 Jean Félix Gigon

juin 1907 -1910- Louis Masson

juillet 1910 Paul Rosaire Denis

mai 1912 Charles Bonnet

février -1914 - Léon André Bruley -  ( des ets Bruley frères)

 juillet 1917-1919 Edmond Déotte-Massey adjoint

1919-1938-Léon Bruley

mars 1938- 1944 Udaric Linard

novembre 1944 Georges Joseph Noël

mars 1959 Rolande Jeanne Ibanez "Betty Dié"

mars 1965 Pierre Roland Lorouet

mars 1971 - 1989 Gilbert Boudin

mars 1989 - 2008 Michel Lottier

mars 2008- Annie Duchêne

  d'après les recherches de Iudi Godin & LWsite

 

 

canton d'estissac

est

 

les conseillers généraux

1833 - 1848 Antoine François Bazin

1848 - 1868 ( décès) Amant de Rambourgt 

1869 - 1877 Victor Costel

1877 - 1895 Ernest Gérard- notaire, maire d' Estissac

1895 - 1899 (décès) Ernest Compérat, médecin à Estissac

1899 - 1899 (décès) Charles Dutreix

1900 - 1919 Charles Bonnet- meunier à Estissac

1919 - 1940 Léon Gateau - notaire à Estissac

1943 - 1945 Udaric Linard maire d'Estissac- nommé

1945 - 1949 Paul Vernier agriculteur à Estissac

1949 - 1955 Georges Mollet

1955 - 1967 Georges Noël agriculteur, maire d' Estissac

1967 - 1973 Gilbert Boudin, maire d' Estissac

1973 - 1979 Michel Baroin

1979 - 1985 Gilbert Boudin, maire d' Estissac

1985 - 1998 Guy Raphanaud, maire de Messon

1998 - 2004 Lucien Bonenfant, maire de Prugny

2004 - Didier Leprince, maire de Fontvannes

 

 

 

 

Origine du nom des rues d'Estissac

essai cliquez ici

121019

 

 

Estissac les écoles 146070

 cliquez ici

 

 

 

Jumelage Anzegem - Estissac

création du Jumelage 148010 cliquez ici

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Estissac - la notice disponible

sur le site decideo au format pdf

grâce au travail de Michel Bruley

pour la télécharger gratuitement cliquez ici

 

 

 

 

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la rivière Ancre

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Bercenay en Othe

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